SUJET :

salut à tous,

Après restauration du mousse familial, je projetais de construire un mousse neuf ( le numéro était tout choisi F4000). mais à peine les plans récupérés (merci salumaxe)et la liste du bois établie, voilà que je croise la route du mousse 1810. Une épave qui m'a tapé dans l'oeil, et au coeur comme tout mousse bois.
j'y peux rien c'est comme ça.
après démarrage des travaux, une pensée philosophique me vient: après avoir retirer tous les morceaux pourris ou cassés, il me reste les membrures et encore pas tout. alors quelle est la frontière entre construction et restauration.
même si il ne reste à la fin que 10kg de bois d'origine, dois-je l'appeler F1810 ou F4000? dans le cinquième élément, ils refont bien une superbe rousse à partir d'un morceau de doigt?

Bon courage Edouard
Les premières photos ne laissent rien imaginer de dramatique.
Les suivantes sont moins valorisantes.



Une rousse avec un morceau de doigt
Un roi avec un(e) mousse sort d'eau!

Belle réflexion philosophique, Edouard...
Effectivement, ton Mousse possède les 4 éléments : Il est plein de courants d'air, il prend l'eau de toutes parts, il est recouvert d'une poussière bien terreuse et...tu pourrais presque y mettre le feu !

Mais le cinquième élément, "La Passion" va te permettre d'envisager une restauration de talent, courage...

Pour l’appellation, peut-être : Mousse 1664 !?

Merci pour tes encouragements, je vais en avoir sûrement besoin!

pour le numéro de voile, pas mal, mais il faut être sûr que le vrai mousse 1664 a bien disparu.

C'est vrai qu'à quelques dizaines d'heures près, le travail serait le même pour une construction neuve complète; Mais je trouve que le sentiment de contribuer à une résurrection est bien plus passionant.

J'ai maintenant tout débordé, et retirer les éléments malades. je suis impatient que la température extérieure remonte au delà des 15°C pour attaquer les collages epoxy des nouvelles pièces (mon garage n'est pas chauffé!)

je suis impatient que la température extérieure remonte au delà des 180 euros

Oui, car il nous faut arriver dans les prochains jours à 400 euros pour espérer atteindre les 2000 euros du Crowdfounding Vaurien !

Tout un chacun peut accompagner les Vauriens de France et de Bretagne au Portugal en participant au Crowdfounding :

www.fosburit.com/projets/projet/les-bleus-au-mondial-vaurien-2016-on-a-besoin-de-vous/

AlexandreJacquinot
le succès à la bouche

Suite des travaux. déshabillage complet. Structure conservée à l'exception de la quille centrale remplacée, les renforts d'angles,...pied de mât refait à neuf en sipo, ainsi que la tête de safran, le brise lameet la poignée de pont.
Structure infusée à l'epoxy, bientôt, j'attaque le puits de dérive neuf et après on reborde!

La vache, c'est du brutal....

Sacré boulot Edouard !

Du bien beau boulot déjà !!

pourrais-tu STP nous en dire plus sur l'infusion à l'epoxy ?


Cà doit vraiment mousser dans ton cerveau !!

En fait, tu dilues de la résine epoxy jusqu'à pratiquement obtenir la viscosité de l'eau et tu badigeonnes au pinceau. ça marche mieux sur les bois à grosses fibres comme les résineux et il faut une surface poreuse et exempte de tout reste de vernis ou peinture (c'est pour cela que je fais au préalable un sablage basse pression). Le but est de faire "boire" au maximum le bois et d'obtenir un composite bois/epoxy. Plusieurs effets: tu gagnes énormément en performances mécaniques (plus de rigidité), le bois devient insensible à l'eau et tu augmentes l'efficacité des collages.
J'infuse aussi les bordés. mais avant peinture il faut mettre un primaire de transition car les peintures polyuréthane réagissent mal avec l'epoxy (j'ai eu ce soucis sur la coque de mon autre Mousse).
Ainsi, l'entretien des coques bois devient quasi nul.
Mon autre mousse a même fait un vol plané sur un parking lors d'une tempête en Septembre, et à part quelques petits pets, aucun dégat. c'est le top!

Bonjour,

A la lecture de ce sujet, je me rends compte que nous partageons les mêmes préoccupations ! Je souhaiterais conserver le plus possible de pièces sauvables du vaurien que l'on vient de m'offrir. De nombreux éléments sont trop abimés, mais je voudrais lui conserver son histoire.

Je vais suivre très attentivement l'avancée de ces travaux.

Edouard écrit: ... Ainsi, l'entretien des coques bois devient quasi nul...

Bonjour Edouard,
Post très intéressant qui va sans doute enthousiasmer les éventuels amateurs de Vaurien en bois qui se posent la sempiternelle question de l'entretien... Merci pour ce partage d'expérience.

Des nouvelles du mousse 1810: Puits de dérive en cours!
Nouveau tableau arrière en sipo avec trappes pour plancher autovideur.
Les reste est imprégné epoxy à 100% et près à recevoir les bordés.
J'ai positionné le nouveau brise lame et le nouveau pied de mât pour me donner du moral!

ça bosse ce week-end.

Puits de dérive fini. ça polymérise
on démonte les serre-joints demain!

J'adore ces photos!
C'est joli un squelette de mousse.

Alors, flotte t'il ce Mousse ?

une bonne toile cirée au coaltar, bien tendue par dessus les membrures, et hop, çà repart ! Façon curragh

Bonsoir à tous!

Le Mousse 1810 est sagement en attente de ses bordés sous le 2695 dans mon garage....je paufine la dérive (revenue à la vie après un redressage compliqué), le mât et la bome.





Mais je suis très pris par mon autre chantier en cours: je construis un FARR 3.7, le numéro 408, et, à ma connaissance, premier exemplaire construit en France. C'est une construction d'ailleurs bien plus compliquée, mais ça roule
pour le moment. J'ai reçu les plans de Nouvelle Zélande voici quelques mois, le contreplaqué que j'ai fait découpé en commande numérique il y a quelques semaines, et depuis, je ne lâche pas la bête! Quelques photos prises ce soir dans ma "caverne".

Pour ceux qui ne connaissent pas, le 3.7 est le seul dériveur dessiné par Bruce FARR et ce solitaire est né en Nouvelle Zélande en 1971. C'est donc une série presque "classique".

Fini, ça ressemble à ça:

Joli projet ! Bon courage.

Allez, j'ai reçu le contreplaqué de 5 avant celui en 4mm.

Donc, on laisse reposer le farr et on repasse sur le Mousse 1810.

Au programme, fabrication des patrons de bordés en carton.