Chers amis de l'AS Vaurien,
Quelques nouvelles de Libye, avec un peu de retard certes, mais il nous a bien fallu trouver, en guise de remerciements, une histoire de vaurien digne d'être racontée.
Finalement, nous n'y sommes pas pour grand chose, où plutôt si, Guilhem y est pour beaucoup vous dirait Ides. De l'une parce qu'il a ramené la boite avec poulies, écoutes et écope de France. De deux, parce qu'il s'est suffisamment gaussé du grappin attaché au mat par sa corde bleue. De trois parce que s'il avait jeté ce grappin sur la plage il y a quinze jours, le vaurien libyen n'aurait peut être pas pris la liberté de partir seul à la dérive, jusqu'à ce que nous, occupés à regarder les filles sur la plages, nous rendions compte qu'il n'y avait plus de bateau. Ou plutôt que celui-ci était là, sur l'eau, à 600m, porté par le vent d'Est. Bon. Ni une ni deux, les gilets de sauvetages sont enfilés et s'ensuit une nage essoufflée de plus d'un km après un bateau qui ne fatigue pas, lui.
La distance nécessaire pour se rendre bien compte de la vanité de l'effort.
Nous regagnons la plage, et parcourons la distance en sens inverse, jusqu'à notre point de départ où l'on doit bien dire que c'est l'effervescence. Tout le monde scrute l'horizon. Certains sont allés chercher un bateau de pêcheur, motorisé. D'autres rigolent.
Bon. Nous choisissons de rejoindre les seconds, et partons avec deux pêcheurs, Khaled et Ashraf, à la poursuite du vaurien libyen. La mer est belle, le vent souffle, le soleil se couche lentement et quand nous rattrapons le navire, il est déjà à plus de 5km à l'ouest de son bon port. Un abordage plus tard, nous laissons notre fierté à fond de cale et tractons le vaurien libyen jusqu'à sa plage, où il est fêté dignement...
Depuis nous sommes ressortis, tous l'attirail offert par vous nous est bien utile (un grand merci à l'AS Vaurien!), et les lattes ramenées de France nous permettent de bien mieux remonter au vent. L'été est beau en Libye, la mer bleu turquoise, le vent souffle d'Est à presque 15 nœuds tous les week ends. Rien de tel que deux heures sur l'eau pour oublier les tensions et la fatigue de la semaine.
Un grand merci donc à vous tous, et à bientôt (mais pas trop), pour de nouvelles histoires.
Le vaurien libyen.
Idesbald & Guilhem
