Il est actuellement une expression bien à la mode, c’est l’obsolescence programmée.
Ce concept consumériste qui consiste de la part de certains industriels à faire en sorte que le produit qu’il fabrique ne conserve qu’une durée de vie limité dans le temps. Et comble du cynisme, il existerait plusieurs façons de rendre un produit obsolète, on parle d’obsolescence par fonctionnalité, par incompatibilité, par notification voire même par esthétisme.
Et le vaurien dans tout ça !
Pour ma part je trouve qu’il ne s’en sort pas trop mal, force est de constater que certains membres de notre association font preuve d’une volonté farouche à vouloir contrer ce gâchis. Que se soit au niveau de la fabrication ou de la restauration, c’est avec ravissement que nous pouvons suivre de façon quasi quotidienne les épisodes de plusieurs posts concernant la gestation d’alter égo de notre dériveur préféré. Un suivi épistolaire qui, pour ma part, s’apparente parfois à un rituel semblable à l’humble ménagère s’asseyant devant son petit écran pour suivre un énième épisode de « Plus belle la vie »*
Alors bien sûr, rares sont ceux qui vivent grâce à la pratique du Vaurien et à notre niveau il s’agit plus pour nous d’une passion sportive que d’un moyen d’assurer notre subsistance quotidienne. Mais quand même l’esprit Vaurien s’inscrit dans cette démarche de l’économie du durable. Et là, moi je dis bravo à tous ceux qui passent le plus clair de leur temps de repos à bricoler frénétiquement au fond de leur garage pour la remise en état de leur bateau. Et je reste d’autant plus admiratif devant tous ceux qui s’échinent sans relâche à mettre au point le meilleur truc et la meilleure astuce pour obtenir un travail de qualité.
Alors à tous ceux qui, sous le regard oblique d’un voisinage quelque peu dubitatif, passe une bonne partie de leur temps de loisir à contribuer à la sauvegarde de ce patrimoine, je tiens à leur faire part de mon admiration la plus profonde.
L’AS Vaurien fer de lance d’un esprit d’obsolescence déprogrammée pourquoi pas ! Mais surtout volonté inaliénable de ne pas voir mourir un authentique héritage nautique. C’est peut-être tout simplement ça, le Made in Vaurien.
Et je gage qu’un jour nous pourrons admirer un Vaurien centenaire, en attendant ce jour permettez-moi de prononcer, à nouveau, haut et fort :
Vive le Vaurien, vive le Made in Vaurien !
*A prononcer avec un fort accent sudiste, SVP.