SUJET :

aïe, j'ai regardé au ralenti, le mât qui part avec 2 coups de risée, et ils ont failli dessaler à la contre gîte, avec le barreur qui passe par dessus bord, lequel est remonté assez vite ouf!
impressionnant, et ben ! çà envoie du bois en tradi !!
Pour ma part pas de parcours à trous pour cette année, avec Olivier B. nous étions bénévoles sur le GPEN à Roscanvel, chacun son jour, sur le bateau viseur, un poste très intéressant, avec mouillage des bouées de départ d'arrivée et porte de parcours banane. (Pour des parcours de Corsaires Open 5.00 et Gibsea 80 avec pas mal de zef notamment le samedi)
Curieux de savoir comment çà s'et passé pour le reste de la flotte des vauriens !

Pascale Hdl écrit: Images de la grande parade avec un démâtage d'un vaurien belge du vintage club en direct à partir de 2:04.
Impressionnant heureusement pas de blessé et rapide réaction de l'assistance.
fb.watch/kH1reYgJCd/

J'ai un joli mat qui attend un bateau, mais faut venir le chercher

Petit retour sur cette semaine du golfe.

Si on devait la résumer en 2 mots : du soleil et du vent. Chaque après-midi un bon 15 noeuds, parfois 20 noeuds.

Pour ma part, j'ai mis à l'eau lundi après-midi à Larmor Baden. Accueil au top par les bénévoles de la semaine du golfe.
Service de rade pour emmener au moteur le vaurien sur son coffre. Le lundi après-midi, aucun autre vaurien sur la cale et je n'en vois pas non plus sur les coffres. Un peu déçu. Par contre, pas mal de gens m'interpellent : "ah un vaurien, ça a été mon premier bateau !"

Début des festivités le mardi matin. Départ de Larmor Baden dans les derniers, le temps d'expliquer à mon équipière du jour comment fonctionne le vaurien. Le capitaine de flottille nous dit bien de serrer Berder pour sortir de Larmor Baden. Etant un peu en retard, on tire au plus court pour passer entre Berder et Gavrinis. Erreur ! On découvre un banc de sable derrière Gavrinis sur lequel on s'échoue à marée descendante. Plus de peur que de mal, on arrive à repartir. A priori juste un peu de vernis à refaire sur la dérive et le safran.
C'est parti pour le tour de l'Ile-aux-Moines, passage de la pointe de Penapp (sud de l'ile) en escadre avec des caravelles. Arrivée à l'Ile d'Arz en tirant des bords dans un joli 3 beaufort de Nord-Est. Y'a du monde sur l'eau ! Ca croise dans tous les sens, quelques croisements chauds mais tout le monde arrive sur la plage de l'Ile d'Arz. On apperçoit les premiers vauriens (dont notre ami Tilouar).

Petite vue du pique nique

Après le pique-nique, le vent commence à se lever (3 à 4 beaufort), en route pour le tour de l'Ile d'Arz. Vers l'Ile du Lern, je passe la barre à mon équipière, le vent forcit un peut (un bon 4, toujours NE). Après une petite demi-heure, gros coup de gite en sortie de virement : ça nous rappelle qu'un vaurien ça peut chavirer. Mon équipière se remet de ses émotions, je reprends la barre, direction la cardinale de Boedic. C'est parti pour tirer des bords dans la rivière de Vannes, avec la flotille 2 qui va à Port Anna et les passeurs qui remontent vers Vannes. On se fera klaxonner 3 fois par des passeurs. On est content d'arriver au ponton devant l'écluse ! Le vent étant toujours 4 de NE, impossible de rentrer à la voile dans le port. On attendra plus 1h30 pour pouvoir rentrer en remorque dans le port, les bateaux de la capitainerie n'étant jamais venu nous chercher.

Mercredi matin, départ 6h45 du camping. Ca pique un peu mais on est content de sortir du port à 7h30. On se retrouve à 3 vaurien au ponton devant l'écluse pour gréer et partir. Jolie promenade pour aller à l'Ile aux Moines avec un petit 2 beaufort. A l'Ile-aux-Moines, on rencontre Manuel qui est en solo sur Fandino. Franck et Bertrand arrivent un peu plus tard avec leurs vaurien et snipe. L'après-midi, joli nav de l'Ile-aux-Moines au Logeo dans un 3 beaufort, avec un regroupement de la flotille devant la plage de Brouel. On navigue en escadre avec Manuel, Franck et Bertrand. Arrivée un peu accrobatique pour certains au Logeo en raison du courant ! Soirée très sympa au Logeo.

Jeudi matin, mauvaise surprise en arrivant au Logeo, le vent de NE a soufflé une bonne partie de la nuit et les bateaux ont frotté. Mon bateau était à couple du Snipe : malgrès 4 parebattages, liston arraché sur le Snipe et peinture complètement grattée sur mon bateau sur un rectangle de 20 x 10 cm. N'ayant pas d'équipiers pour jeudi - vendredi, j'embarque Yann qui a un vaurien depuis une dizaine d'année et qui cherchait un embarquement, son vaurien étant en rénovation. Rapidement, je me rends compte que posséder un vaurien n'est pas un CV suffisant. On arrive quand même à Port Navalo. Escale sympa avec dégustation d'huitres !
L'après-midi, le vent a tourné au NW, un bon 15 noeuds. A la sortie du port, les sécus nous demandent de monter vers le phare de Port Navalo avant de traverser vers Locmariaquer, afin d'être sûr d'arriver à bon port sans se faire aspirer dans le courant du grand Mouton.
J'explique à mon équipier qu'on va virer de bord. A son regard, je comprends qu'il ne sait pas ce que c'est virer de bord. Je lui explique qu'on va aller sur babord, vers le phare (on était alors babord amure). On est tous les deux assis sur le caisson babord. Je lance le virement, je traverse sous la bôme. Mon équipier reste assis sur le caisson babord. Le vaurien se couche. Je suis étonné de retrouver mon agilité (plus de 10 ans que je n'ai pas chaviré en dériveur !), je monte sur la dérive. Le vaurien est rapidement redressé. Premier chavirage pour ma part en vaurien. J'ai pu constaté que la légende n'est pas un mythe : un vaurien chaviré se remplit d'eau ! Là je dois dire que j'étais mal équiper côté chavirage : je n'ai pas de seau. J'essaye tant bien que mal de vider le bateau avec mon bidon de grapin. Une sécu nous propose de nous remorquer jusqu'à Port Navalo. Remorquant dans un premier temps le bateau sans personne à bord, il rechavire, cette fois en chapeautant. Je resaute à l'eau pour le redresser et fini le remorquage dans le bateau, voiles affalées.
Une fois au port, on écope tout le bateau. On range tout. Ma petite femme a la gentillesse de m'amener la remorque jusqu'à Port Navalo pour sortir le bateau. Fin de la semaine du Golfe pour le 33324.

Le bateau a un peu souffert pendant la nuit au Logeo et pendant l'heure et demi au ponton à Port Navalo. Malgré les parebattages, les pontons étant plus haut que le pont de nos petits vaurien, il va falloir que je revernisse le liston tribord.

Demain je vous raconte la suite, notamment la grande parade sur le beau vaurien blanc de Manuel !

Merci Fabrice pour ce récit qui nous rappelle bien des souvenirs
Le fameux ponton avant l'écluse de Vannes, la remonté à pince jusqu'au centre ville, et toujours la découverte d'équipiersquipourtantsaventbiencequecestlanavigationenvaurien........

Vivement la suite !
Tu as vécu une vraie semaine du golfe : un joyeux bazar, un peu stressant, mais dans la bonne humeur !

Merci pour le récit Fab et bravo aux V qui sont restés jusqu'au bout ! Pour ma part, équipière malade, donc j'ai seulement fait la journée du Mercredi, très sympa malgré les zodiacs qui frôlent et créent un clapot dangereux dans les passes. Je me presse de réaliser ma voile de gros temps Impressionné par la maitrise de certains équipages à l'arrivée à Port-Anna vent de face dans le chenal et qui maitrisent la technique du pagaillage collés au tableau avec perfection.

Poullain écrit: Merci pour le récit Fab et bravo aux V qui sont restés jusqu'au bout ! Pour ma part, équipière malade, donc j'ai seulement fait la journée du Mercredi, très sympa malgré les zodiacs qui frôlent et créent un clapot dangereux dans les passes. Je me presse de réaliser ma voile de gros temps Impressionné par la maitrise de certains équipages à l'arrivée à Port-Anna vent de face dans le chenal et qui maitrisent la technique du pagaillage collés au tableau avec perfection.

Est-ce que tu étais à Port Blanc samedi ? On aurait pas fait la queue pour les burgers ensemble samedi soir ?

Samedi j'étais à Kerpenhir Mais Dimanche sur Port-Blanc, il y avait un Vaurien Belge plein d'eau après arrachage du fond

Bravo à toi Fabrice et aux autres qui avez participé à cette semaine très venteuse, Perso ça me rend un peu triste les bateaux abîmés mais peut-être qu'au niveau navigation et expérience, il en faut un petit paquet quand même pour participer à ce genre d'événements et qu'il est indispensable d'avoir un bateau en bon état.
J'avais effectivement vu des photos de plusieurs vauriens attachés au même corps mort et ça m'avait un peu interrogé sur les frottements.
Daniel et moi avons également vécu notre premier chavirage lors d'une régate très venteuse ce week-end au club (risée mal gérée à la bouée d"empanage) et étions vraiment contents d'avoir testé en exercice la situation par temps calme l'an dernier. Depuis on a effectivement mis un grand seau de forme carrée qui a été très efficace, ainsi que ma petite échelle pour remonter d'ailleurs. Courage pour tes petites réparations et merci de ton témoignage.

Ce qui ressort après chaque édition de la SdG, c'est une certaine méconnaissance de ce qu'est un dériveur de la part du monde de la voile classique/habitable : à savoir un bateau léger et instable. Ton récit Fab l'illustre très bien!

Méconnaissance des équipiers occasionnels, enthousiastes, mais qui n'ont pas fait de dériveur depuis de longues années (oui, c'est plus vif qu'un habitable, il faut se ré-habituer).
Méconnaissance des organisateurs / ports d'accueil, et infrastructures souvent peu adaptées aux dériveurs (assez logique ceci dit) : les dériveurs bougent avec les vagues, montent sur les pontons ou le bateau voisin (ce qui vous est arrivé avec le Snipe est assez fréquent malheureusement), etc.
Méconnaissance des bateaux de sécurité ou des plaisanciers en bateau moteur qui viennent gentiment aider en situation délicate : un dériveur c'est fragile (il ne faut pas taper le bateau contre la coque...) et instable.
Etc.
C'est un simple constat sans jugement aucun, tout le monde est de bonne volonté généralement.
Et en plus de ça le golfe, on y est jamais vraiment préparé je pense, c'est un terrain de jeu tellement fabuleux et changeant..

J'ai fait une seule fois la SdG sur mon Vaurien bois, après, j'ai équipé sur le bateau des autres, moins de stress

Mais c'est à faire au moins une fois dans sa vie !
Les petits bobos sur les bateaux se répareront, les souvenirs resteront

Ma première SdG finie aussi à Port Navalo : Avec ma soeur on s'est fait "sortir" du golfe par le courant (on avait rien compris sur le coup), et un gentil plaisancier en bateau moteur, nostalgique, nous avait tracté pour revenir à Port Navalo où, bien fatigué, on avait simplement beaché. Après il a fallu porter le bateau pour le ramener jusqu'à la remorque...

Bonsoir à tous !
Quelle belle semaine en effet, Ton récit, Fabrice, est impeccable, hâte de lire la suite aussi.
Mon Vaurien a traversé la semaine sans trop d’’encombre moyennant bricolage de pads de protection en guise de pare-battages, important de bien protéger les listons et de mettre des gardes en amarrage comme pour les gros bateaux !
J’ai rencontré des Vauriennistes tous super sympa avec une bonne représentation de nos amis Belges !
Un chouette moment pour notamment rencontrer Fabrice qui faisait comme moi sa 1ere SdG, le courant entre nous et sous le bateau est super bien passé !!!! (Fabrice, fais moi signe si besoin d’équipier)

Sans vouloir spoiler la suite du récit de Fabrice, je tiens à jouter des images et vidéos par le lien Facebook :(profil : Miroif Spif)
m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0Yb3f6fdkHVYm4h6vFFnfZecpVhWP9dcLfw6ULbF2b3YotELDtkhhVUGH343jRjAjl&id=100003680831837

J’ai encore plein d’étoiles dans les yeux!
Manuel

Je plussoie ce qu'écris thibault
de plus pour participer à un événement de type rassemblement de bateaux divers

- il faut bien préparer son bateau car il va devoir affronter avec des conditions de navigation pour voiliers normaux
et disposer de :
flottabilités
bouts de remorquage
bouts d'amarrage
pare battages (couvertures de protection ligne de parebats, etc.)
Seau
Grappin/mouillage
Fusées
Gilets
Sac etanche avec rechange
Pagaies/avirons
casse-croutes
etc.

- Eviter les situations scabreuses : vents courants, mouillages amarrages bord à bord/à contre etc.
- Eviter les effets créés par d'autres bateaux vagues, vents tourbilonnants etc.
- etc.

Le vaurien n'étant qu'un petit dériveur, il n'est pas fait pour passer des journées dessus à naviguer donc priviliégier des petites escales

Bien entendu un rassemblement tel que celui de la SDG ne permet pas de prendre toutes ces précautions, car il faut suivre une flotte de bateaux.
Cet "embrigadement" génère des conditions potentiellement dangereuses et en tous les cas, naviguer dans ces conditions s'apprend en faisant, on s'ammarine au fil du temps et au vu des différents circonstances rencontrées, ce sont de véritables conditions de navigation de marins !

Manuel, m'autorises-tu à partager quelques unes de tes photos sur la page facebook de l'AS Vaurien ?

Salut Thibault, yes tu peux !

Je pense tout de même que le Vaurien peut permettre de faire des navigations à la journée de type raid comme pour la SdG.sais que je parle à des régatiers!
Je sais que je parle à des Régatiers.
Bien d'accord qu'un bateau se doit d'être bien préparer . . . en toute circonstance et quelle que soit la navigation en particulier dans des conditions musclées, SdG ou pour sortie de qqs heures
A la liste précédente, je retirerai les fusées mais j'ajouterai une VHF portable, même avec son tel dans une pochette étanche). Perso, je navigue tjrs avec une VHF.
Le sens marin, l'expérience nous conditionne à prévoir les aléas en cours de navigation. Pour cette raison, je place dans la poche de mon gilet, démanilleur type Wichard, petite pince type Leatherman, 2 bouts 1m et 2m et une manille.Cela prend pas tant de place à côté de la crème solaire !
Naviguer dans le golfe du Morbihan est un super terrain de jeu avec ces dangers à apprivoiser.. La SdG est l'occasion de connaître ce terrain de jeu dans des conditions de sécurité optimale, super staff et nombreuses embarcations de sécurité par flotillle. De plus les briefings obligatoires du matin font connaître les passages délicats, les trajectoires à viser en fonction de la marée. C'est des conseils précieux distillés par les navigateurs experts du coin qui assurent donc la sécurité.
Au sujet des amarrages en couple en fin de journée, c'est comme en croiseur, avoir les bonnes pratiques d'amarrage avec des gardes montantes, descendantes pour limiter les mouvements opposés des bateaux entre eux. Question pare-battages, j'avais bricolé des tapis mousse de 15mm d'épaisseur découpés en longs pads et fixer au dessus des listons et au niveau du brion, cela a fonctionné. Et en plus,ils se rangent facilement en peu de place (et peu de poiuds !) à l'avant du V.

C'est le problème récurrent de toutes les SDG en Vaurien . Le mouillage sur coffre ou ponton est trop galère pour nos coques . Et même avec le nombre de parre bat suffisant en se groupant il n'est pas du tout certain qu'un très retardataire bateau vienne se greffer et fasse du dégât dans la nuit . Par le passé les V allions beacher au calme , loin, peinard, en ayant pris soin de déposer une voiture tôt le matin, pour servir au retour... Mais c'était une belle organisation...
A refaire un jour peut être !

Voilà la suite de ma semaine du golfe :

Vendredi matin, la grasse matinée fait du bien après 3 jours à se lever entre 6 et 7h30. Finalement cette journée de repos tombe à pic ! Le départ de la flottille 3 étant seulement en début d’après-midi, on va déjeuner à Locmariaquer avant d’aller voir les copains partir. Le vent est toujours au rendez-vous : un bon 4 avec des rafales, toujours de NE. L’après-midi s’annonce longue : Locmariaquer, la Jument, sud de l’Ile aux Moines, remontée entre l’Ile-aux Moines et Arz puis louvoyage jusqu’à Séné (Port Anna). Sortie du port un peu mouvementée pour ceux qui sortent à la voile. Quelques bateaux restent à quai en raison du vent, dont Manuel à qui je propose de naviguer ensemble le samedi.
De Locmariaquer on file à Séné pour voir l’arrivée. On voit l’arrivée de la 2e moitié de la flotte. Certains finissent remorqués par les zodiacs. Une chaloupe (je pense celle qu’on voit chavirer sur les photos de la petite parade du lundi) chavire à l’entrée du port.

Séné le vendredi soir

Encore une soirée des équipages très sympa où on recroise des vaurienistes. On perçoit sur leurs visages que l’après-midi a été engagée.

Samedi matin il faut aller chercher le vaurien de Manuel à Locmariaquer. De savants calculs nous amènent à la conclusion qu’on ne pourra pas sortir du port avant 14h – 14h30. La parade a été avancée à 15h au lieu de 16h et la flottille 3 est la première flottille. Sur la route, on croise beaucoup, beaucoup de voitures qui vont à Port Blanc et à Locmariaquer. On commence à réaliser la quantité de spectateurs qu’il va y avoir ! Arrivée au port vers 12h30, le vaurien est bien au sec. Ca nous laisse le temps de bricoler un peu et de manger un morceau. L’eau commence à monter. On appelle à la VHF notre capitaine de flottille. La flottille 3 est à Larmor Baden et non à Port Navalo compte tenu du vent. Il faudra donc qu’on rentre tous seuls jusqu’à la Jument, sans sécu.

Vers 14h15-14h20 le vaurien flotte, direction une bouée à la pagaie pour avoir assez d’eau pour gréer et mettre la dérive. Au ponton devant nous, un guépard est en train de gréer…. c’est Eugène Riguidel ! Son équipier, Eric, nous dit de passer le bonjour à Alexandre A, grand chef des vauriens.
On largue le coffre, direction le chenal où on tire 2-3 bords pour réussir à sortir. Le vent est toujours au NE, un bon 4 avec des rafales. Direction la tourelle de Grégan. Y’a du monde sur l’eau, on slalome entre les plaisanciers au mouillage qui attendent la grande parade. Il est 15h passé, notre flottille partant à 15h de Larmor Baden, on est un peu en retard, on file en direction de la Jument. Au sud de l’Ile Longue, il y a du bouillon, c’est pas le moment de virer ! On pousse un peu plus loin pour pouvoir virer au calme, notre but étant d’aller chercher la perche verte devant Er Lannic. On a oublié de prendre en compte le courant, celui-ci nous pousse du mauvais côté de la perche. On abat bien pour essayer de retourner dans le chenal de la parade. L’Etoile du Roy est au niveau de l’Ile Longue, ouvrant la parade des bateaux étants à Port Navalo (les premières flottilles partant de Larmor Baden sont devant nous). Un zodiac de la SNSM vient nous demander de quitter la parade, les gros bateaux arrivants. On vire et on décide de passer au sud de l’Ile de la Jument. Je n’étais jamais passé par là mais c’est très joli et le vaurien se prête bien à cet itinéraire.

Arrivés de l’autre côté de la Jument, il y a moins de courant donc moins de vent apparent. On tire des bords pour remonter vers le chenal de la grande parade. Cette fois on arrive à y rentrer, on est avec les Yoles et les voiles-avirons. On tire des bords pour monter vers Port Blanc. On laisse passer L’Osterschelde et le Morgenster, 2 gros voiliers hollandais.
Plus qu’un long discours, la vidéo de Manuel résume très bien cette navigation. On rattrape un ou deux vauriens et on arrive au goulet de Port Blanc. La encore y’a du monde sur l’eau : les yoles vont tout droit (à la rame), les voiliers tirent des bords. Le courant fait passer tout le monde, le vent apparent forcissant de nouveau. Il faut bien surveiller sous le vent !

Passage de Fandino entre Port Blanc et l'Ile aux Moines (désolé pour la qualité moyenne)

On continue vers Arradon pour sortir le bateau. Fin de nav sympa. Un peu avant Arradon, on voit la SNSM et la gendarmerie maritime arriver pleine balle : effectivement un peu devant nous une yole a chaviré. Ca nous rappelle l’équilibre instable de nos bateaux. On se reconcentre pour les dernières centaines de mètres. On arrive tranquillement à Arradon, en étant protégé du vent.
On sort le bateau de l'eau. Il faut après aller chercher la voiture qu'on a laisser à Locmariaquer. On mettra plus d'1h30 pour faire Arradon - Locmariaquer - Port Blanc. Il y avait vraiment du monde sur les bords du golfe !
Comme Manuel, j'en ai pris plein les yeux. Ma semaine du 26 mai au 1er juin 2025 est déjà réservée !

Merci Fabrice pour le récit, on y est (encore) !

Notre passage à la pointe de Toulindac