La Trans-baie de Douarnenez Aller-retour (30-35 milles nautiques) a finalement eu lieu, avec 2 vauriens : un tradition et un classique
comme le dit si bien Olivier B.: un aller tranquille, un retour sportif ! (surtout pour lui en solo!)
Par une journée ensoleillée de milieu de semaine, le mercredi que nous nous mettons à l'eau pour cette transbaie de Douarnenez.Nous arrivons à l'heure indiquée (9h) à Telgruc,
Olivier arrive 1/2h après, mais nous avons plus de préparation sur notre Vaurien tradition moi et mon neveu Tugdual, nouvellement mono de voile au demeurant....
Car nous avons prévu de l'équiper pour le raid avec équipement de sécurité, mouillage (bout, chaine et grappin), matériel de pêche, un petit moteur H-B "en cas de chass"e.C'est parti par un vent arriere force 3 cap douarn.
A la pointe du Bellec Olivier s'aperçoit qu'il a laissé son portable sur un muret du port et fais demi tour.Nous le suivons, retour à Trez Bellec (traduction:les sables du curé)au près serré. Après le redépart. En passant de nouveau le Bellec plus tard, on s'aperçoit que nous avons quand même perdu 40 minutes ce faisant.
Pour rattraper le temps perdu nous étions repartis directement sous spi, mais le vent faiblissait. Devant Pentrez, 1 heure après, c'est la pétole, je lance le Seagull qui démarre au quart comme il est sensé le faire ! On prend Olivier en remorque une demi heure, le temps de passer toute la longue étendue de sable de Pentrez (4km).
En passant au large à la hauteur de la pointe de Talagrip, et étant bien en vue de Dournenez qui se rapproche vite, Olivier s'impatiente (il en avait marre de l'odeur d'essence chargée de de 20% d'huile sans doute) et nous demande de reprendre la voile. On le largue. C'est reparti pour le spi, le sien a du mal à gonfler, le notre peut être d'un grammage plus léger est bien en forme.
Pour passer le temps nous gardons la ligne de traine, l'allure étant idéale environ 3 noeuds. A l'arrivée à douarnenez, toujours sous spi, alors que Olivier l'a rentré, et qu'il est grand temps de l'amener, cà y est çà mord! ON ramène la ligne avec 2 maquereaux. On remet la ligne à l'eau pour la rembobiner, mais ca y est çà remord. on ramène, on affale le spi et c'est l'arrivé au port. Mon rêve était d'accoster directement au port du rosmeur, dit le " vieux port". ON s'est mis à la vielle cale, pavée de granit, pour pique niquer.
Entourés de naïades et baignés de soleils sur les pavés chaud de la cale, nous avons mangé nos 6 triangles pain de mie, bananes et crêpes nutels, et salade/ riz au lait maison pour olivier.Puis, histoire de passer aux toilettes proprement dites nous sommes allés à une terrasse de café prendre un jus.
On a un peu trainé puis nous sommes repartis, étrangement le vent qui avait forci à force 3/4 était plein Ouest,direction imprévue mais nous permettant de faire cap direct!
Olivier qui va plus vite à toutes les allures, avec bien 100kg de moins sur son canot, tire des bords pour nous attendre (perdant un temps précieux...).
ensuite, après avoir fais plus de la moitié de la route retour, le vent s'est mis à tourner au Nord progressivement comme prévu, notre cap s'incurvait peu à peu vers la terre, et nous empêchait de faire la pointe du Bellec, long cap barrant notre retour. Le vent à forci à un bon 4, on tirait des bords avec Olivier qui tenait bien son bateau dans la brise. mais j'avais l'impression que nous ne progressions que peu vers le bellec et le vent continuait à forcir: nous tirions des bords trop courts dans la brise avec un courant contraire. A la moitié du "cap" du Bellec nous avons dit à Olivier que nous rentrions, cap sur l'anse avant le cap port de Caméros. Le vent à encore tourné, pour finalement venir de terre, nous forçant à incurver davantage notre route au près serré pour finir à l'extrémité nord de la plage de pentrez en affolant un peu les maitres nageuses sur leur paddle, qui nous ont forcé à aller vers le chenal de pied de falaise, nous nous éloignions encore de notre point de départ.
Au beachage, le vent était furieux, même tout au bord, et les rafales dues à l'effet de falaise, faisaient penser au mistral de Méditerranée, nous avions même du mal à tenir le bateau avec ses voiles en drapeau.. On a tout ferlé, GV roulée sur la bôme, foc rentré, impossible dans ce vent de manoeuvrer le bateau à la pagaie, et avons alors décidé de progresser vers notre port d'attache au moteur en suivant la falaise pour le retour.
Nous étions à mi chemin du cap du bellec quand le moteur est sorti de sa chaise (desserrée par les forts coups d'écoute de GV sur le moteur lors de nos virements de bord) l'hélice a commencé à raboter le safran, j'ai du intervenir en cata pour le mettre sur sa chaise.. pas facile à faire d'une seule main, car impossible d'arrêter le moteur (instantanément car il faut couper l'essence..). qui s'en allait. deux fois encore pareil et nous avons décidé de revenir en arrière vers le petit port de Caméros au pied de la pointe du Bellec. J'ai trouvé quelqu'un pour me ramener à ma voiture, au retour j'ai vu olivier qui avait réussi à rentrer en solo, à passer le Bellec comme il a pu, foc en drapeau et gérant la GV seule, dans du 20 noeuds annoncé mais augmenté de l'effet thermique de terre donc bien plus... il vous racontera peut être son aventure !
En y repensant, je me suis dit que ce n'était qu'une question de timing: on aurait du tout caler pour passer le Bellec en sécurité, avant l'heure à laquelle on savait que le vent allait monter (prévis windguru).AU final une bien belle aventure, pas de casse, hormis mon appareil photo que j'ai du lacher pour agripper le moteur pour pas qu'il parte à la flotte, un safran avec une marque profonde d'hélice mais encore fonctionnel ! Et aussi j'ai sauvé les photos !
pour les curieux de cet aventure voir ici :
photos transbaie vaurien
finalement l'appareil photo a fini par secher et refonctionne bien, voici la dernière photo prise de notre périple !